DIG/ En visite officielle en Guinée pour assister au lancement du méga-projet de fer de Simandou, le 10 novembre 2025 à Conakry, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a affiché une ambition claire : s’inspirer du modèle guinéen pour transformer le secteur minier gabonais.
« Je félicite la Guinée pour ce projet phare qui marquera l’histoire du continent. Nous sommes venus observer, apprendre et surtout imaginer comment restructurer notre propre secteur minier à l’aune de ce qui fonctionne ici », a-t-il déclaré.
Il a ensuite établi un lien direct avec la stratégie gabonaise : « Nous allons regarder, restructurer nos mines en fonction du modèle que nous verrons ici qui est déjà une réussite. Je suis venu avec mon ministre des Mines pour que nous puissions partager cette expérience. »
Cette déclaration n’est pas anodine. L’intérêt du Gabon pour le « modèle Simandou » trouve un écho direct dans le projet minier le plus stratégique du pays : le gisement de fer de Belinga.
Tout comme Simandou en Guinée, Belinga est un gisement de classe mondiale, mais massivement enclavé.
Son développement est freiné depuis des décennies par le défi colossal du financement de son infrastructure d’évacuation (chemin de fer et port minéralier).
Le modèle guinéen, fondé sur un co-investissement État-privé pour des infrastructures partagées, apparaît désormais comme une solution pragmatique et souveraine que Libreville entend étudier de près.
Projet d’envergure continentale, SIMANDOU 2040 repose sur la valorisation de plus de 3,3 milliards de tonnes de minerai de fer à très haute teneur, l’un des gisements les plus riches au monde.
Ce minerai, dit « vert » en raison de sa qualité exceptionnelle, est particulièrement prisé pour sa contribution à la réduction des émissions de CO₂ dans l’industrie sidérurgique mondiale.



