DIG/ Face aux difficultés structurelles et logistiques de la SEEG avec son incapacité chronique à satisfaire durablement la demande croissante en électricité malgré toutes les solutions alternatives mises en place (centrales flottante, groupes électrogènes, panneaux solaires…) l’utilisation de l’énergie nucléaire comme solution à long terme comme dans le pays occidentaux peut-elle être envisagé ?
Interrogé sur la question lors d’un entretien exclusif accordé à Direct Infos Gabon, l’ancien Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Ressources Hydrauliques, et ancien Directeur Général de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Etienne Dieudonné NGOUBOU avait donné son avis « cash » sur la question.
« Avant de répondre à votre question, je vais rappeler ici que la radioactivité met des milliards d’années à s’estomper, à perdre sa dangerosité.
Mettre en œuvre des projets nucléaires signifie que nous avons des organisations fiables et dignes de confiance pouvant suivre la mise en œuvre de cette technologie et d’assurer la protection des populations contre un éventuel accident.
Lorsque vous regardez la discontinuité des politiques dans la gestion de nos administrations et de nos programmes, pensez-vous que nous pourrons assurer la fiabilité d’un programme nucléaire ?
De plus, les contraintes imposées par l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA) ne pourront pas s’appliquer au Gabon du fait d’une faiblesse de compétence nationale.
Pour illustrer mon point de vue, je vous renvoie à la saga du nucléaire iranien.
Apprenons d’abord à maîtriser des technologies simples et aux risques limités avant d’envisager s’approprier la technologie du nucléaire.
Il nous sera difficile d’acquérir la discipline requise pour cette dernière ».
Voilà qui est dit.



