Fin des subventions pétrolières en 2026 : Oligui annule finalement la décision

DIG/ Annoncée, le 5 septembre 2025, par le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguéma Nguéma, et adoptée dans le PLF 2026, la décision de supprimer la subvention de l’État sur les produits pétroliers à compter de janvier 2026 a finalement été annulée.

L’annonce a été faite, le mercredi 5 novembre 2025 par le même ministre du Pétrole et du Gaz, qui évoque, cette fois-ci, une décision en dernier ressort du président Brice Clotaire Oligui Nguéma, guidée par un impératif de stabilité sociale.

‎« Il était question qu’au 1er janvier 2026, la subvention soit retirée.

Mais les conséquences économiques et sociales auraient été lourdes pour toutes les couches de la population (…).

 Nous avons réexaminé et présenté le projet au chef de l’État.

Dans sa volonté constante de préserver la stabilité du pays, il a décidé de maintenir la subvention, malgré son coût élevé pour les finances publiques », a précisé Sosthène Nguéma Nguéma.

Dans une interview accordée à la rédaction de Direct Infos, l’économiste gabonais Willy Ontsia avait déjà mis en garde les pouvoirs publics contre l’application de cette mesure.

« Toute réforme a une dimension sacrificielle avant d’être bénéficiaire.

Il faut reconnaître que cette mesure aura un effet inflationniste.

Sans subvention, le prix du carburant pourrait augmenter d’au moins 15 à 30%, selon les marges précédemment absorbées.

Cela impactera directement le pouvoir d’achat car les biens et services budgétivores en énergie et en transport devraient connaître une hausse collatérale des prix qui pourrait affecter le coût de la vie et réduire la demande globale », avait-il prévenu.

Selon la Banque mondiale, le coût des subventions lié aux carburants s’est élevé à 110 milliards de FCFA en 2024 (0,9 % du PIB).

Une somme colossale qui ne profite pas en réalité aux ménages les plus modestes.

Pour la Banque mondiale, l’essentiel des subventions aux carburants est capté par les ménages riches dont le chef de famille est un homme vivant en milieu urbain et consommant de l’essence et du gasoil, plutôt que du pétrole lampant ou du gaz butane.

Les subventions aux produits pétroliers (hors pétrole lampant) profitent donc principalement aux segments les plus riches de la population gabonaise, souligne l’institution.

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La Redaction

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