DIG/ Le Bureau de la Coordination du plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE) a organisé, le 31 juillet 2018, dans la salle de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI), un atelier de travail sur la mobilisation des financements dans le cycle de projet d’infrastructures, à l’intention des administrations, des financiers et des opérateurs économiques.
Cette conférence animée par Cédric Achille Mbeng Mezui, expert financier de la Banque africaine de développement (BAD), avait pour objectif d’esquisser les meilleures pistes pour mobiliser efficacement les financements internes africains.
« Ce qui est important, c’est de voir que le projet à une vie, et en fonction du niveau qu’on est sur le projet, il faut penser à mobiliser des types de capitaux de rixes différents. Tout ce qu’on vient de faire, c’est ce qu’on appelle la priorisation de projet. L’Etat n’a pas des ressources infinies. L’Etat à des ressources bien déterminées qu’on a via le budget et d’autres actifs. Pourquoi l’Etat doit-il faire tel projet ou investir dans tel projet et à quelle quantité ? C’est ce que le calcul économique va aider à enseigner », a indiqué Cédric Achille Mbeng Mezui
Selon lui, « on ne doit pas prioriser les projets sur une base non objective. Sinon, on se retrouve à mettre beaucoup de ressources dans des projets qui, niveau collectif, ne vont pas bénéficier au plus grand nombre. Il faut donc bien s’assurer que la décision de priorisation de projet est alimentée par des outils de calculs économiques modernes ».
Préalable* Pour l’expert de la Bad, une bonne mobilisation des financements passe par une meilleure structuration des projets.
« Lorsqu’on prend un projet aujourd’hui, il faut regarder tout le cycle de vie du projet. On commence par quoi ? Est-ce que cette même ressource permet de viabiliser un terrain ? C’est bien moins que de construire. Donc cette partie, c’est l’Etat qui doit le faire », a t-il précisé.
La mobilisation des financements s’appuie sur deux mécanismes nouveaux : le Blending qui permet de combiner financements concessionnels et financement privés, et la modernisation du calcul économique, qui est un des instruments d’aide à la décision.
Pour finir, l’expert des marchés financiers a suggéré à l’assistance quelques recommandations pour une meilleure mobilisation de financements.
Il s’agit, entre autres, de renforcer l’expertise dans le développement des projets ; moderniser et harmoniser le calcul économique, et enfin, améliorer la gouvernance économique en visant une note de crédit de premier rang appelée « Investment grade ».
Brice Gotoa