DIG/ Depuis le coup d’État de 2023, le Gabon a intensifié ses relations avec la Russie, devenant un acteur clé dans la « flotte fantôme » russe.
Ce réseau de navires, qui transporte du pétrole russe malgré les sanctions internationales, a permis au registre maritime gabonais de connaître une croissance spectaculaire, indiquent des sources bien informées.
Ces navires, souvent transférés du Liberia, génèrent des revenus importants pour le Kremlin tout en alimentant des inquiétudes internationales.
Le 10 janvier 2025, les États-Unis ont sanctionné plusieurs navires battant pavillon gabonais, marquant un tournant dans les relations entre Libreville et ses partenaires occidentaux.
En soutenant indirectement l’économie russe, le Gabon s’expose à des pressions croissantes, notamment sur le plan diplomatique et environnemental.
Pour certains observateurs, cette coopération avec Moscou reflète une volonté d’autonomie stratégique et de diversification économique sous la direction du général Oligui Nguema.
Cependant, elle pourrait fragiliser les relations historiques du Gabon avec ses alliés occidentaux, notamment les États-Unis et la France.
Pour Libreville, il s’agit d’un pari risqué.
Tandis que les bénéfices économiques à court terme sont prometteurs, les tensions internationales et les risques environnementaux associés à la « flotte fantôme » pourraient compromettre sa stabilité à long terme.
