FMI : Mays Mouissi et Charles M’BA veulent éviter le pire

DIG/ La crainte d’une suspension des appuis budgétaires accordés par les bailleurs de fonds au Gabon fait craindre le pire aux nouvelles autorités de la transition.

En marge de son séjour à Marrakech au Maroc dans le cadre des Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque mondiale, le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, s’est entretenu avec des partenaires techniques et financiers du Gabon.

En compagnie du ministre des Comptes publics Charles M’BA, les deux membres du gouvernement ont eu une importante séance de travail avec le Directeur Afrique du FMI.

Cette réunion qui intervenait après celle organisée la veille avec Facinet Sylla, Administrateur du FMI, a été l’occasion pour les deux ministres de réaffirmer la volonté du gouvernement gabonais de la transition de se montrer transparent dans sa gestion et respectueux de l’orthodoxie financière.

À ce propos, les deux ministres ont invité les équipes du FMI à effectuer une visite à Libreville ainsi qu’une mission autours  de l’article IV.

Pour rappel, le mardi 26 septembre 2023, les Etats-Unis ont annoncé la suspension d’« une partie de son aide étrangère au Gabon le temps d’évaluer l’intervention anticonstitutionnelle par des membres de l’armée du pays ».

Craignant un effet domino, le Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima avait déjà évoqué, lors de sa conférence de presse du 27 septembre 2023, la possibilité pour les institutions internationales de suspendre leur coopération financière avec le Gabon.

Notamment les prêts et les appuis budgétaires accordés par le FMI, la BAD, l’AFD, ou encore la Banque mondiale.

« Oui c’est une possibilité ! Nous pouvons être suspendus et perdre le bénéfice des financements internationaux.

C’est la raison pour laquelle nous aurions tort de ne pas tenir compte de cette réalité même si ce n’est pas encore le cas aujourd’hui.

Les règles des pays et des institutions dont on parle sont clairs. Elles prévoient que lorsqu’on a accédé au pouvoir d’une certaine façon, on peut faire l’objet d’une sanction.

Pour l’instant, les sanctions sont douces. Mais si nous rentrons dans n’importe quoi, nous risquons effectivement de perdre les appuis budgétaires et les décaissements de ces institutions internationales », avait-t-il prévenu.

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La Redaction

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