En raison de la persistance des faibles cours du pétrole et du volume important des dépenses budgétaires, les déficits budgétaires des pays de la Cemac vont encore s’aggraver en 2016, prévient les services du FMI au terme d’une mission d’experts qui a séjournée à Libreville et Yaoundé du 25 avril au 9 mai 2016.Ils devraient se situer à 8 % du PIB.
Ainsi, afin de maintenir la viabilité de la région à moyen terme, le FMI a invité les autorités nationales à ralentir le rythme d’accumulation de la dette, et à privilégier les emprunts concessionnels et les sources intérieures de financement.
Déjà, selon un précédent rapport du Conseil d’administration du Fonds monétaire international dans le cadre des consultations au titre de l’article IV avec le Gabon, la dette publique du Gabon devrait atteindre les 50,1 % du PIB, un seuil considéré comme très critique.
« Face à des conditions de financement de plus en plus contraignantes, les pays de la Cemac ont fait appel au concours de la banque centrale régionale — la BEAC — pour financer leur déficit budgétaire. Cette politique monétaire accommodante a entraîné une diminution des réserves de change. Bien que le niveau des réserves reste adéquat, la marge pour une nouvelle expansion monétaire semble désormais épuisée. Pour faire face à la conjoncture difficile et préserver la stabilité macroéconomique, il est urgent d’opérer un rééquilibrage budgétaire. Celui-ci doit s’appuyer sur les critères de convergence de la Cemac et impliquer une réorientation appropriée des priorités des programmes ambitieux d’investissement des pays membres, tout en mettant davantage l’accent sur la mobilisation des recettes intérieures », a indiqué le chef de la Mission du Fonds Mario de Zamaróczy .