DIG/ L’explosion de la masse salariale au sein de la Fonction publique est la raison principale pour laquelle le gouvernement avait décidé de geler les recrutements dans l’administration.
Les chiffres régulièrement communiqués par la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP) et la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT) auraient pu donner satisfaction au gouvernement par rapport à sa décision.
D’autant que les effectifs du secteur public n’ont de cesse de décroître.
En effet, selon la DGBFIP, « entre janvier et juin 2021, ces effectifs ont (hors collectivités locales) ont diminué de 1002 agents (1%) par rapport à la même période en 2020, pour se situer désormais à 101 845 fonctionnaires ».
Cette baisse est imputable donc au maintien des mesures gouvernementales de geler les recrutements dans l’administration publique et à la mise à la retraite systématique des personnes atteintes par la limite d’âge.
Il est cependant incompréhensible que, dans le même temps et sur la même période, la masse salariale a augmenté. Celle-ci a atteint 344,5 milliards de francs au cours du premier semestre de l’année finissante contre 341,2 milliards de francs sur une base comparable en 2020.
Un paradoxe qui, même si cela reste évidemment à prouver, pourrait être imputé à l’octroi frauduleux des postes budgétaires révélé récemment par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (ANAVEA) et qui mettrait en cause plusieurs responsables de l’administration et des entités sous tutelle.