DIG/ Le colloque de Libreville sur la « monnaie et développement en Afrique centrale » focalise les attentions de toute la sous-région, en même temps qu’il suscite des espoirs.
Interrogé sur la question par la rédaction de Direct Infos Gabon, le président du patronat camerounais, Célestin Tawamba a estimé qu’il est temps de briser les tabous liés à la problématique du franc CFA.
« Nous devons prendre notre souveraineté en mains puis trouver les voies et moyens pour piloter notre monnaie et par conséquent notre économie », a-t-il indiqué.
Selon le chef d’entreprise camerounais, le colloque de haut niveau qu’abrite Libreville constitue l’occasion de soulever tous les problèmes que peuvent générer le FCFA, faisant de lui un frein à l’économie sous régionale.
L’accord de coopération signé entre les pays de l’ancienne UDEAC et la France en 1972 à Brazzaville devient inadapté, soutient-il.
« Les conditions de cet accord empêchent le financement et la flexibilité de l’économie locale, empêchent d’avoir un certain nombre d’amortisseurs qui permettent aux économies de se développer », a poursuivi Célestin Tawamba en précisant que le temps est à l’action.
Il s’agit donc de changer de méthode et d’avoir des objectifs majeurs qui visent la transformation de l’économie sous-régionale.
Cependant, les termes du colloque sont clairs. Il ne s’agit pas ici de modifier les dispositions de la convention du 22 novembre 1972 signée à Brazzaville et qui consacre la création du FCFA comme monnaie commune aux pays de la CEMAC.
En réalité, cette grande messe, à la demande des chefs d’États, se rapporte uniquement aux principaux mécanismes de la coopération monétaire avec la France, à savoir la garantie de convertibilité illimitée par la France ; la fixité du taux de change ; la liberté de transfert entre les pays membres de la BEAC et la France et la centralisation des réserves auprès d’un compte des opérations ouvert au Trésor français.