DIG/ Alors que sous d’autres cieux, la fête du 1er mai se célèbre pour commémorer non seulement la vie professionnelle des travailleurs mais aussi leur épanouissement social au sein de leur lieu de travail, au Gabon en particulier, les employés du secteur public et privé ont festoyé dans un contexte plutôt morose faites d’affrontements physiques et verbales.
Cette situation se caractérise par divers maux auxquels sont confrontés les travailleurs gabonais dans leur environnement de travail.
Concrètement celle-ci se traduit par des grèves répétées au sein des administrations publiques, avec plus de six mois de salaires impayés, la fermeture de certaines entreprises et le licenciement massif des employés conjugués à la mise en place de plan de départ volontaire part d’autres structures à l’instar de la Smag, Sodexo, etc.
Et il faut associer à ce tableau sombre, l’absence de régularisation du statut administratif de plusieurs agents publics des Affaires Etrangères, le non règlement de la dette de l’Etat vis-à-vis des opérateurs tels que de Sodexo, la Smag, Afram, et des chefs d’entreprises membres du Conseil gabonais du patronat (CGP) dont les créances se chiffrent à près de 300 milliards de francs. Pour ne citer que ces quelques cas.
Cette journée du 1er mai s’est pourtant articulé autour de la thématique, « Promotion des organes d’expression du dialogue social au sein des entreprises ».
A y regarder de près, la mise en place de ses organes d’expressions pourront-ils sortir les responsables de différents département ministériel du mutisme dans lequel ils se sont murés face aux revendications constante des agents publics ?
Dans son allocution du 1er mai, Premier ministre, Issozet Ngonde a rappelé, comme d’habitude, l’engagement du gouvernement à satisfaire les attentes des travailleurs.
« C’est le lieu de rappeler l’importance pour le gouvernement de la mise en place des institutions représentatives du personnel à l’exemple des comités permanents de concertations économiques et sociales. Je rappelle naturellement leur mise en place urgente dans le cas où cela n’est pas encore effectif. Le dialogue que nous prônons au sein des administrations et des entreprises n’est pas un faux-fuyant. Et notre plan de relance économique a veillé dans ces grandes lignes pour protéger au tant que possible l’emploi et le travailleur », a-t-il annoncé en recommandant l’effectivité de la mise en place des institutions représentatives des ressources humaines.
On attend voir. Car l’économie ne se décrète pas.
Brice Gotoa