DIG/ Selon la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, les pertes annuelles liées à la corruption au Gabon sont estimées entre 400 et 500 milliards de FCFA, rapporte une nouvelle enquête publiée le 13 janvier 2023 par Afrobarometer (réseau panafricain de recherche par sondage).
« Le niveau avancé de la corruption nuit aux efforts de croissance du pays en ralentissant l’émergence d’une classe moyenne à travers la redistribution des profits générés par l’Etat.
Pour lutter contre le fléau, un ministère dédié à la lutte contre la corruption a été créé. Le gouvernement a également mis sur pied la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite et l’Agence Nationale d’Investigation Financière.
Cependant, la corruption dans le pays demeure endémique, en témoigne la 124e place du pays sur 180 économies dans le classement de Transparency International sur l’Indice de Perception de la Corruption au cours de l’année 2021.
Les inquiétudes des populations sur l’étendue de la corruption dans le pays sont grandissantes », indiquent les auteurs du rapport.
Aux yeux des citoyens, les officiels de la Présidence, les policiers/gendarmes et les députés à l’Assemblée Nationale seraient trempés dans des affaires de corruption ainsi que des agents des services publics de l’éducation et de la santé.
De plus, souligne le rapport, 90 % des Gabonais ne sont pas satisfaits de la performance du gouvernement en matière de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique.