DIG/ Estimée à 8600 milliards de FCFA à fin octobre 2025, le niveau d’endettement du Gabon inquiète également les agences de notation internationale
En effet, dans son dernier rapport publié le 19 décembre 2025, l’agence de notation américaine Fitch Rating anticipe une hausse marquée de la dette publique, attendue à 80,4 % du PIB en 2025, puis à 85,5 % en 2026 et 86,7 % en 2027, des niveaux largement supérieurs à la médiane de 66 % des pays notés B/C/D.
Fitch prévient que le manque de transparence sur les opérations financières de l’État en 2025 pourrait conduire à un endettement encore plus élevé.
Parallèlement, les réserves de change de la CEMAC ont reculé, réduisant la couverture des importations à 4,3 mois en août 2025.
Si le Gabon bénéficie de ces réserves, leur utilisation reste strictement encadrée par la BEAC afin de préserver l’ancrage du franc CFA à l’euro.
Sur le plan macroéconomique, Fitch prévoit une croissance de 3,5 % en 2025, avant un ralentissement à 2,7 % en 2026-2027, en raison de la baisse attendue des dépenses publiques.
Une reprise plus solide dépendrait d’investissements majeurs dans les infrastructures clés (rail, ports, électricité), conditionnés à un meilleur accès aux financements internationaux.
Enfin, Fitch souligne des faiblesses de gouvernance, attribuant au Gabon un score ESG de 5, reflétant une stabilité politique fragile, des institutions peu robustes et un niveau élevé de corruption, selon les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale.
Selon Fitch Ratings, le profil de crédit du Gabon reste fragilisé par une forte dépendance aux revenus pétroliers, volatils par nature, et par des faiblesses persistantes dans la gestion des finances publiques, malgré un PIB par habitant supérieur à celui de ses pairs.
Ces vulnérabilités sont accentuées par le resserrement du marché régional de la dette et un accès limité aux financements extérieurs.
