Gabon : La fortune de Nourreddin et Sylvia Bongo estimée à 4917 milliards de FCFA

DIG / Démarré le 10 novembre 2025 à Libreville, le procès contre Nourreddin et Sylvia Bongo met au cœur du débat une fortune estimée à 4 917 milliards de francs CFA.

Les révélations du procès ont détaillé la répartition de ces actifs, dont la plupart sont situés à l’étranger :

-4 202 milliards FCFA : fortune présumée des deux accusés (dont une partie serait issue de fonds publics) ;

-350 milliards FCFA : valeur des champs pétroliers détenus par le couple ;

-50 milliards FCFA : résidence à Marrakech ;

-195 milliards FCFA : deux avions privés (Boeing 737 et 757) ;

-40 milliards FCFA : palais à Londres ;

-80 milliards FCFA : villas au Gabon.

Ces chiffres, bien que non officiellement confirmés par la justice gabonaise, alimentent les débats autour de la corruption systémique et de la fuite des capitaux sous le régime Bongo.

Le procès, qui se déroule en l’absence des deux accusés — réfugiés à Londres — est perçu comme un symbole de la transition politique.

Pour beaucoup, il s’agit d’une « revanche du peuple » après 56 ans de pouvoir familial. Pour d’autres, c’est un procès politique, car aucune preuve matérielle n’a été rendue publique à ce jour.

Dans un entretien à Le Point, Noureddin Bongo a nié toute implication dans des détournements, affirmant : « Je n’ai jamais eu accès à un compte de l’État… J’ai toujours tenu à rester à l’écart de tout cela. »

Mais les images de ses biens, notamment ses avions et ses propriétés à l’étranger, font peser sur lui un poids symbolique énorme :  celui d’un système jugé corrompu, mais aussi celui d’un héritage économique qu’il faudra désormais gérer avec transparence.

Car si le procès est politique, les enjeux sont économiques : le retour de ces actifs, même partiel, pourrait alimenter les caisses de l’État pour financer bien de secteurs stratégiques comme la santé, l’éducation ou les infrastructures.

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La Redaction

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