DIG / Washington vient d’ordonner le rappel immédiat de près de 30 ambassadeurs en poste à l’étranger, dont celle basée à Libreville, Vernelle Trim Fitz Patrick, selon une information confirmée par plusieurs sources, dont le média américain PBS.
Cette décision, prise sous l’impulsion de l’administration Donald Trump, s’inscrit dans une volonté de recentrer la diplomatie américaine autour de la doctrine « America First ».
Contrairement aux usages habituels — où seuls les ambassadeurs « politiques » sont remplacés lors d’une alternance —, ce sont cette fois des diplomates de carrière, censés incarner la continuité de l’État, qui sont concernés.
L’Afrique est particulièrement touchée, avec 13 pays, dont des partenaires stratégiques comme le Gabon, le Nigeria, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Ce remaniement brutal suscite l’inquiétude au sein de la communauté diplomatique.
L’Association américaine du service extérieur (AFSA) dénonce une politisation excessive du corps diplomatique et craint un vide institutionnel préjudiciable à la stabilité des relations bilatérales — notamment dans des zones géostratégiques comme le bassin du Congo, où la concurrence internationale s’intensifie.
Pour le Gabon, ce retrait temporaire de son ambassadeur américain soulève des interrogations sur la pérennité de la coopération bilatérale, notamment en matière de sécurité, de gouvernance et d’investissements.
En attendant la nomination d’un successeur « aligné » sur la nouvelle ligne politique, c’est l’incertitude qui prévaut.
