DIG/ Entre révélations troublantes sur les revenus et les avantages astronomiques de son Directeur général, la mise en garde du ministre d’Etat en charge de l’Economie sur la fermeture prochaine des agences de l’Etat non efficaces, ou encore la soudaine surcommunication et publi-reportarges sur son rôle stratégique dans l’environnement économique, le climat semble très tendu au sein de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF).
La raison : L’éventualité d’une fermeture de l’ANINF au profit d’une autre structure en phase de création et dont l’existence apparaîtra comme un doublon inutile et budgétivore pour les finances publiques.
En effet, l’annonce est passée presqu’inaperçu.
Mais le Conseil des ministres du 18 décembre 2025 a, peut- être, acté définitivement, la disparition prochaine de l’ANINF avec le projet de décret portant création, attributions et organisation de la Direction Générale du Développement des Infrastructures Numériques et de la Cyber sécurité.
Une nouvelle structure à tout point identique à l’ANINF dans ses missions et qui aura compétence, notamment en matière de suivi du spectre des fréquences et des radiocommunications aux niveaux national et international.
La future direction sera placée sous l’autorité d’un Directeur Général, assisté d’un Directeur Général Adjoint.
Tous deux seront, indique t-on, nommés par décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition du ministre en charge du département, parmi les agents publics permanents de première catégorie justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins dix ans dans les domaines relevant des attributions de la Direction Générale.
Elle comprendra : La Direction de la Stratégie et de la Planification ; la Direction des Infrastructures Numériques ; la Direction de la Cybersécurité et de la Normalisation.
A l’ANINF, on ne se fait guère d’illusions sur l’avenir de l’agence et le transfert inévitable de ses compétences à la nouvelle direction générale.
« Pourquoi créer une structure concurrente disposant des mêmes attributs que l’ANINF ?
Pourquoi dépenser deux fois en budget d’investissement et de fonctionnement pour des missions similaires ? Les choses me paraissent claires à mon avis.
L’avenir de l’ANINF est en jeu pour ne pas dire peut-être déjà scellé… » s’est confié un haut fonctionnaire du ministère de l’Economie numérique.



