DIG/ La mesure d’interdiction d’importation du ciment décidé en 2017 par le gouvernement a t-elle permis de combler les nombreuses pénuries observées et de tirer (enfin) les prix vers le bas ?
Il semble que… Non, au regard du constat accablant dressé par l’exécutif à travers le nouveau document de référence de la stratégie de développement du pays, à savoir le « Plan d’accélération de la Transformation 2021-2023 (PAT) ».
Selon le PAT, le monopole attribué à certains producteurs locaux, notamment Cimaf Gabon, CimGabon et Africa Cement, n’a pas produit les effets escomptés.
« Le prix de vente d’une tonne de ciment est 3 fois supérieur au Gabon qu’en Turquie, en partie comme conséquence d’un monopole sur la production de ciment et une interdiction des importations de ciment.
Les pénuries de ciment récurrentes et les perte de recettes douanières sont la conséquence de l’interdiction d’importation de ciment », déplore le nouveau document de stratégie de développement du pays.
Fort de ce constat, le gouvernement n’a pas souhaite prolonger l’arrêté interdisant l’importation de ciment, actant de facto, sa levée depuis…le 17 juillet 2019.
Ainsi, plusieurs autorisations d’importation ont été délivrées par le ministère du Commerce à des opérateurs économiques privés afin de faire fléchir le prix de la tonne de ciment dont le sac de 50 kg est vendue en moyenne à 5000 francs
C’est le cas notamment du groupe Foberd Gabon qui vient de mettre sur le marché, indique t-on, près de 41 000 tonnes de ciment au prix de 4300 francs le sac de 50 kg.
Dans sa stratégie de conquête du marché, l’opérateur entend combler la forte demande dans les villes de Libreville, Port-Gentil, Franceville, Moanda, Lambaréné et Oyem.