DIG / Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, le PIB nominal du Gabon devrait s’établir à 19,7 milliards de dollars en 2025, contre 23,3 milliards en 2024, soit une baisse de près de 15 % en un an.
Cette contraction s’expliquerait principalement par la forte dépréciation du franc CFA face au dollar américain, dans un contexte de dollar fort et de politique monétaire restrictive de la Réserve fédérale américaine.
Bien que l’économie gabonaise ait connu une croissance réelle positive (estimée à +2,8 %), la conversion en dollars — utilisée pour les comparaisons internationales — pénalise fortement les chiffres.
Selon l’institution de Bretton Woods, le secteur pétrolier, encore dominant, reste vulnérable aux fluctuations des cours et à la stagnation de la production, tandis que les efforts de diversification (bois, agriculture, numérique) peinent à compenser entièrement le déclin des recettes traditionnelles.
Cette baisse du PIB n’indique pas nécessairement une récession, mais elle réduit la capacité du Gabon à honorer sa dette extérieure, à attirer des investissements en devises et à maintenir son rang économique régional.
Pour les autorités, le défi est double : accélérer la diversification et renforcer la résilience face aux chocs monétaires externes — un impératif dans un monde de plus en plus multipolaire, mais toujours dominé par le dollar.



