DIG/ Selon les services du Fonds monétaire international (FMI), toutes les banques gabonaises ont été déclarées solvables et liquides fin 2020, le ratio de solvabilité étant proche de 18 % (minimum : 9,5 %) et le ratio de liquidité à court terme supérieur à 160 % (minimum : 100 %).
Entamé au quatrième trimestre de 2020, le redressement de l’activité bancaire a continué jusqu’à la fin du premier trimestre de 2021.
« La qualité des actifs a été jugée stable, car les crédits échus et le ratio des prêts improductifs se chiffraient à 10 % et 8 %, respectivement, soit le même niveau que fin 2019.
Les mesures temporaires prises par la Cobac (instance régionale de contrôle) devant expirer fin 2021, les banques peuvent reporter la reclassification en prêts improductifs des crédits touchés par la pandémie », indique le Fonds.
Cependant, prévient le FMI, à l’approche du retrait de ces mesures, une détérioration de la qualité des actifs devrait se manifester en 2021 et 2022.
« Toutefois, étant donné que le crédit bancaire s’est contracté jusqu’au troisième trimestre de 2020 et que le service de la plupart des prêts restructurés touchés par la COVID-19 a été assuré de manière adéquate, une grande vague de défaillance d’entreprises est peu probable.
L’autre évolution notable a été l’augmentation de l’exposition des banques vis-à-vis de l’État, qui concernait près d’un cinquième des actifs bancaires fin 2020 et qui est préoccupante, car le niveau d’endettement du pays continue d’augmenter.
Le renforcement des capacités du pouvoir judiciaire a bien progressé : le nouveau tribunal de commerce chargé des différends en matière de crédit est désormais opérationnel à Libreville, et compte 15 juges et 8 huissiers de justice », souligne le Fonds.