DIG/ En dépit de la ferme volonté des autorités de la Transition de réduire la paupérisation de la population gabonaise, pour la Banque mondiale, le pays devrait davantage s’enfoncer dans la pauvreté.
D’après les dernières projections de l’institution de Bretton Woods, le taux de pauvreté devrait se situer à 35,2 % de la population en 2024 contre 34,3 % en 2023.
Ce chiffre devrait même s’aggraver en 2025 avec une projection du taux de pauvreté à 36,3 %.
Cela représente près de 870 000 Gabonais sur une population estimée à 2,4 millions de personnes.
« D’ici 2025, le nombre de Gabonais vivant sous le seuil de pauvreté de référence des pays à revenus intermédiaires de la tranche supérieure, fixé à 6,85 USD par jour, devrait représenter 36,3 % de la population.
Ce chiffre est supérieur à la moyenne des pays situés dans le même groupe de revenus que le Gabon », indique la Banque mondiale dans son dernier rapport « Baromètre économique de la Cemac » publié en décembre 2023. Avant de souligner :
« De plus, le Gabon reste vulnérable face à la fragilité de ses moteurs de croissance ainsi qu’à la forte concentration de ses exportations.
Une hausse des restrictions de l’OPEP+ en matière de quotas de production, un choc sur les prix des produits de base, une baisse de la demande de la Chine, des perturbations sur le marché des échanges dans un contexte de persistance des conflits ou encore des chocs climatiques pourraient affecter la performance macroéconomique du pays.
De tels chocs pourraient également affecter les prix des denrées alimentaires et les exportations et ce faisant, affecter également la stabilité budgétaire du pays ».