DIG/ La représentation de la Banque mondiale au Gabon a rendu public, le 9 décembre 2022, un rapport assez accablant sur la persistance de la pauvreté au Gabon.
En dépit d’un PIB par habitant estimé à 8 859 dollars, il n’en demeure pas moins que 33,9% de gabonais continuent de subir les affres de la pauvreté.
C’est pour tenter de redresser la barre et permettre à un plus grand nombre d’accéder à une vie décente que la Banque mondiale a fait 3 séries de recommandations au gouvernement gabonais.
I – Diversifier la structure économique :
L’institution recommande d’assurer une approche inclusive pour la formulation de la politique commerciale; de concentrer les efforts de diversification des exportations sur les secteurs les plus porteurs tout en garantissant des pratiques durables ; de réformer le code forestier et de promouvoir le contrôle de la traçabilité du bois.
Elle conseille aussi d’améliorer les infrastructures commerciales et de mettre en oeuvre l’accord de l’OMC sur la facilitation des échanges et de d’assurer la conformité avec les exigences et les normes croissantes concernant les obstacles techniques au commerce et les mesures sanitaires et phytosanitaires dans les pays importateurs.
II – Faciliter les échanges commerciaux :
La Banque mondiale recommande d’accélérer la numérisation des douanes à travers le déploiement du logiciel Sydonia World dans les bureaux à la frontière Nord ; de rationaliser les exigences administratives pour l’importation et l’exportation ; de mettre en oeuvre le guichet unique afin de renforcer l’efficience et la transparence et de réduire les possibilités de tracasseries et les délais.
Elle recommande aussi de réduire considérablement le nombre de points de contrôles routiers et d’améliorer les capacités de surveillance des agents et l’amélioration des supports de diffusion et de fournir des informations claires et pratiques sur les procédures commerciales et les frais officiels.
III – Renforcer le capital humain :
L’institution exige l’évaluation et la mise à jour de la formation des enseignants ; le renforcement du soutien financier et des programmes de rattrapage pour le recyclage des jeunes ; l’amélioration des systèmes d’identification et d’anticipation des besoins en compétences et la mise en place d’un programme phare et intégré d’aide sociale non contributive et non limitée à l’assurance maladie.