DIG / Alors que le Gabon fait face à un déficit estimé à plus de 180 000 logements, la somme de 4 402 milliards de FCFA, présumément détournée par Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin, aurait permis de construire plus de… 220 000 maisons — à raison de 20 millions de FCFA l’unité.
Selon les dernières estimations du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme (2024), ce déficit touche aussi bien les grandes villes — Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem — que les zones rurales, où des dizaines de milliers de familles vivent dans des conditions d’habitat précaires, voire insalubres.
Les 4 402 milliards de FCFA auraient donc non seulement comblé l’ensemble du déficit actuel, mais aussi anticipé les besoins en logements des cinq prochaines années, offrant un toit décent à plus d’un million de Gabonais.
Ce manque à gagner illustre, de façon criante, le coût humain de la malversation : familles surpeuplées, jeunes contraints de rester chez leurs parents faute de logement, loyers exorbitants, et expansion de quartiers informels sans accès à l’eau, à l’électricité ni à l’assainissement.
Utilisés à bon escient, ces fonds publics auraient stimulé l’économie locale, généré des milliers d’emplois dans le BTP, et redonné dignité et stabilité à des centaines de milliers de citoyens.



