DIG/ Le gouvernement a décidé, le 27 avril 2021, à travers un arrêté signé des ministres de l’Economie, du Budget et des Transports, d’augmenter la redevance « passager ».
Cette taxe aéroportuaire est collectée par les compagnies aériennes et les sociétés émettrices des billets de transport par voie aérienne délivrés aux passagers des vols commerciaux à destination du Gabon.
Elle sera affectée au concessionnaire GSEZ Airport pour le financement du projet d’aménagement de l’aéroport de Libreville, conformément à la convention de concession du 17 novembre 2015.
Ainsi, les nouveaux tarifs sur les vols internationaux à destination ou en partance du Gabon d’une durée excédent 2 heures sont de 32 798 francs par passager en classe économique, 39 357 en classe affaires et 65 596 francs en première classe.
Pour les vols de moins de 2 heures, les nouveaux tarifs fixés sont 26 239 franc par passager en classe économique, 32 798 francs en classe affaires et 42 638 francs en 1ère classe.
Selon les compagnies aériennes qui collectent régulièrement cette redevance auprès des passagers, les nouveaux barèmes imposés par le gouvernement vont mécaniquement avoir un effet haussier sur le coût du billet d’avion et plus largement sur la destination Gabon, prévient le président de l’Association des transporteurs aériens du Gabon (Atag), Jean-Paul Makosso.
«L’instauration de nouvelles redevances, taxes ou l’augmentation des taux de celles qui existent déjà entraine généralement un renchérissement des prix des billets d’avions.
Dans le contexte actuel, de telles décisions peuvent avoir des conséquences négatives sur la situation économique des compagnies aériennes, fragilisée par la crise sanitaire, alors que celles-ci attendent toujours l’aide sollicitée auprès des pouvoirs publics.
En regardant de près, les niveaux des taux énoncés dans ledit arrêté induisent une augmentation substantielle de ladite redevance applicable sur tous les aéroports du Gabon entrainant du coup un renchérissement du prix du billet d’avion à l’international comme sur le réseau domestique ce qui risquerait de fragiliser davantage les compagnies aériennes qui éprouvent encore des difficultés à retrouver leur niveau d’activités de 2019 .
Il est vivement souhaitable que les autorités de l’aviation civile ainsi que toutes les parties prenantes réexaminent les dispositions de l’arrêté du 21 avril 2021 fixant les modalités de perception de la redevance des services passagers au Gabon »,prévient le président de l’Atag.