DIG / Le double scrutin législatif et local des 27 septembre et 11 octobre 2025 suscite un engouement inédit au Gabon, avec plus de 18 800 candidatures validées (soit 1 % de la population gabonaise) pour 145 sièges de députés et plus de 3 000 postes de conseillers locaux.
Une mobilisation record qui illustre la vitalité démocratique du pays mais qui, contraste avec une économie domestique marquée par une hausse continue du coût de la vie.
La débauche de moyens des états majors politiques pour séduire les électeurs offre, en effet, dans une forme d’insouciance totale, une fenêtre inédite pour les commerçants véreux de s’en mettre plein les poches.
Malgré l’instauration récente d’une nouvelle grille de prix encadrés pour 102 produits essentiels et les promesses de la Centrale d’achat du Gabon, les ménages peinent toujours à absorber la flambée des prix alimentaires, du transport et des matériaux de construction.
Les tensions inflationnistes, bien que modérées dans les chiffres globaux, se traduisent concrètement par une pression accrue sur le pouvoir d’achat.
Ce contraste entre l’abondance de candidats et les difficultés quotidiennes des citoyens pose une question centrale : comment transformer l’énergie politique en réformes capables d’atténuer la vie chère ?
Les électeurs attendent désormais des solutions tangibles, au-delà des discours de campagne.



