DIG/ Document de référence sur l’économie gabonaise depuis plus de 20 ans, le Tableau de bord de l’Economie nationale (TBE) s’appauvrit d’année en année avec comme point d’orgue l’année 2024.
Sujet devenu sensible, voir à polémique sous le régime de la Transition, le volet sur la dette a curieusement disparu des Notes de conjoncture trimestrielles (NDC) depuis 2 ans.
Plus aucune information officielle sur l’encours de la dette publique, le stock de la dette publique, les règlements effectués, les créances sur l’économie, les créances nettes sur l’Etat, le crédit intérieur, les avoirs extérieurs nets du Gabon, la politique monétaire de l’Etat…..Tout un volet supprimé.
Interrogé sur cette incongruité, un cadre de la direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale a justifié cette situation par la non mise à disposition de ces données par la direction générale de la Dette.
Pour un haut fonctionnaire du ministère de l’Economie, cette absence de données sur la dette publique peut paraître, sous le régime de transition, comme un manque de transparence, pire une volonté de camoufler l’explosion du niveau d’endettement du pays depuis la prise de pouvoir des militaires.
Surtout que le régime déchu, rappelle t-il, malgré les critiques acerbes sur le niveau d’endettement du pays, s’efforçait à rendre public chaque trimestre les données sur la dette du Gabon.
Des chiffres, qui avaient permis à l’ancien ministre de l’Economie et des participations, Mays Mouissi, de bâtir sa réputation en produisant de nombreuses analyses sur l’explosion de la dette du Gabon.
Arrivé à la tête de ce département en septembre 2023, aurait-il volontairement décidé de ne plus les publier ?
Surtout que selon les dernières données du FMI, la dette publique du Gabon devrait atteindre les 80 % du PIB à l’horizon 2025-2026.
Pire que sous le régime déchu d’Ali Bongo.