Le directeur général de Gabon Télécom, Abderrahim Koumaa et le secrétaire général adjoint du Syndicat national des télécommunications (Synatel), Brice Dariuce Mbélé ont procédé vendredi 15 avril dernier, en présence du ministre du Travail et de l’emploi Simon Ntoutoume Emane, à la signature de la nouvelle Convention d’établissement, une sorte de convention collective ayant pour effet immédiat d’harmoniser les grilles salariales entre les agents de l’ancien Gabon Télécom et ceux de Libertis.
L’ancienne convention présentait, en effet, des disparités entre les agents travaillant dans la même entreprise. Certains estimaient être moins bien rémunérés que les autres. Des inégalités qui avaient occasionnés plusieurs fois des grèves au sein de l’entreprise.
L’élaboration de cette nouvelle convention est donc le résultat de longues et difficiles négociations entre la direction générale de l’entreprise et les partenaires sociaux (syndicalistes).
Les négociations avaientt été entamées depuis le 2 mai 2015, date de la signature du procès-verbal de conciliation qui mettait un terme à une longue grève de trois mois. Un débrayage ayant impacté lourdement la productivité de la filiale de Maroc Télécom.
« En dépit du climat difficile, cette convention consolide les avantages sociaux en particulier le 13ème mois et un bonus en fonction d’évaluation individuelle », s’est félicité M. Koumaa, précisant que plusieurs ajustements ont été fait pour améliorer les conditions de vie et de travail des employés de Gabon Télécom.
Tout en se félicitant également de l’aboutissement de cette signature, le syndicat national des télécommunications par la voix de son secrétaire général, Brice Darius Mbélé a par ailleurs dénoncé un certain nombre « d’erreurs » commises par la direction générale de Gabon Télécom pendant la période de trêve. Il s’agit, entre autres, a t-il indiqué de la « suspension des salaires de certains agents, du licenciement abusif du secrétaire général du Synatel en totale violation des textes et lois en vigueur, ainsi que les affectations injustifiées de certains grévistes et leaders syndicaux ».
Pour rappel, la 1ère convention d’établissement de Gabon Télécom a été signée en 2006 lors de la privatisation de l’entreprise de télécommunications et du rachat de celle-ci par le groupe Maroc Télécom. Cette convention définissait un certain nombre de droits et de devoirs pour les travailleurs conformément à la législation en vigueur. Toutefois, Abderrahim Koumaa reconnait que ces droits et devoirs ne répondaient plus à la réalité du moment. Pour lui, « le besoin d’ajustement de cette convention est devenu une nécessité du fait d’environnement concurrentiel du secteur communication ».