DIG/ Plus d’un mois après la prise de l’arrêté indiquant la nationalisation des postes au sein des stations-services du Gabon, le Directeur général de l’Aval pétrolier et gazier, Thibault Gaël Idoumi, a effectué, le 14 octobre 2025, une tournée de terrain pour constater l’effectivité du respect de cette mesure.
« Les opérateurs jouent le jeu, les Gabonais sont présents à tous les postes », a-t-il affirmé sur la page Facebook du ministère du Pétrole et du Gaz.
Pour preuve, poursuit-il, dans les stations visitées, les résultats sont visibles.
« Des jeunes Gabonais occupent désormais des postes de gérants, pompistes et techniciens, preuve que la mesure contribue à créer de l’emploi et renforcer la souveraineté économique nationale », a souligné le Directeur général de l’Aval pétrolier et gazier.
Cette phase de sensibilisation va précéder, a t-il annoncé, celle des sanctions à l’encontre des opérateurs qui ne respecteront pas la directive.
Contradiction
Sauf que ce constat fait dans quelques stations services triées sur le volet, notamment à Pétro Gabon ou à Gab Oil, qui sont des marketeurs nationaux, ne correspond pas à la réalité -et de très loin-sur l’ensemble des stations services.
En effet, plusieurs stations-services dans le Grand Libreville et à l’intérieur du pays regorgent encore et abondamment de la main d’oeuvre étrangère.
C’est le cas notamment à la station Total Energy de Bessieux, à l’Aéroport…et dans plusieurs capitales provinciales dont Port-gentil.
Le Directeur général de l’Aval pétrolier et gazier, Thibault Gaël Idoumi, et ses équipes ont-ils sillonné tout le Grand Libreville et l’intérieur du pays pour affirmer l’effectivité de cette mesure ?
Peuvent-ils publier un rapport statistique sur le respect de cette nouvelle disposition ?
Combien de Gabonais ont été embauchés dans les stations-services depuis la mise en place de cette mesure ?
« C’est faux, c’est faux et c’est faux… Pas plutard que hier à la station Total Energy de Bessieux, il n’y avait pas que les sarakoulés (…) », a réagi un intenaute sur la page Facebook du ministère.
« Entre les discours des salles de réunion et des salons feutrés et la réalité sur le terrain, le fossé est grand… C’est un travail sur le long terme. Il faudra publier des chiffres pour qu’on vous croit », a renchéri un autre.
