Le gouvernement a indiqué avoir pris « acte », lors du Conseil des ministres du 20 octobre, du dernier rapport, pour le moins salé, de l’agence de notation américaine Fitch Rating sur les perspectives économiques du Gabon. Notamment dans le cadre de l’actualisation de sa note maintenue à «B+».
Pour l’exécutif, ceci traduit le fait que le pays est caractérisé par un environnement macroéconomique stable et que des efforts appréciables de politiques économiques ont été déployés depuis le début de la crise pétrolière.
Pourtant, le rapport de l’agence américaine soulève un certains nombres d’inquiétudes ne justifiant pas l’optimisme affiché par les pouvoirs publics.
En effet, dans son analyse publiée le 14 octobre dernier, l’agence de notation financière internationale a crédité le Gabon de la note de B+, la classant dans la catégorie des pays « dans lequel, il n’est pas conseillé d’investir ».
Les inquiétudes de l’agence américaine se fondent sur un déclin des recettes budgétaires consécutif à la diminution de la production de pétrole, lequel va peser, indique t-elle, sur la situation financière du pays. Fitch prévoit un déficit budgétaire de 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) en 2016.
Selon l’agence de notation, les réserves fiscales du Gabon sont épuisées et les options de financement réduites.
Comme pour contrer ce rapport qu’elle considère « exagéré », le gouvernement a invité discrètement une mission d’investisseurs institutionnels qui a séjourné à Libreville, du 18 au 19 octobre 2016, aux fins d’avoir, dit-il, une « appréciation réaliste de la situation économique et sociale du pays« .
De cette mission, le Conseil des Ministres a retenu, soutient-il, les conclusions suivantes: « Un environnement macroéconomique nettement plus enviable que celui de certains autres pays de la zone; Une situation sociale et économique exagérément dépeinte négativement après les dernières élections ». Voilà qui est dit.