DIG/ Alors que la quasi-totalité des structures de la CNSS sont paralysées, depuis le 6 décembre 2022, en raison d’un mot d’ordre de grève générale illimitée, pour l’administrateur provisoire de la CNSS, l’opportunité de ce débrayage va davantage fragiliser les acquis déjà obtenus dans le vaste programme de réformes de l’organisme de sécurité sociale.
Et partant, accentuer les difficultés dans lesquelles la CNSS se trouve depuis plusieurs années.
Pour cela, il appelle, une nouvelle fois, les syndicats au dialogue.
« La suppression du treizième mois n’est pas une question de principe, mais simplement une décision difficile, bien que très concrète, visant à permettre à la CNSS d’avancer sur le plan des réformes et de continuer à assurer sa mission après le 31 décembre 2022, malgré de lourds engagements accumulés et non payés depuis plusieurs années.
La CNSS a toujours vécu au-dessus de ses moyens. Pour le seul mois de décembre, ce serait environ 4 Milliards de FCFA à régler au titre des salaires ; soit à peu près un dixième de la masse salariale mensuelle des fonctionnaires.
La volonté d’aller à une grève sans passer par des négociations et sans envisager un service minimum pose en revanche un problème éthique et morale du point de vue des missions de la CNSS.
Le délai de préavis n’était pas arrivé à son terme que les collaborateurs avaient en partie cesser le travail. Cette perturbation du travail ne fera qu’accentuer les difficultés dans lesquelles l’Institution se trouve depuis plusieurs années.
Nos bénéficiaires qui sont pour la plupart des personnes fragiles, sont littéralement pris en otage dans ce mouvement, en plein paiement des pensions et des rentes.
Nous rappelons que la suppression du 13e mois décidée par le Comité de Surveillance et de Contrôle n’affecte pas les agents du Collège Exécution.
C’est pourquoi, nous attendons toujours la Coalition des syndicats autour de la table des négociations pour ramener la sérénité indispensable à la pleine réalisation de nos missions régaliennes : immatriculer, recouvrer et payer les prestations sociales à nos bénéficiaires », a indiqué l’administrateur provisoire de la CNSS, Christophe Eyi.
(Source : L’Union)