DIG/ Accusé par le gouvernement d’avoir pollué pendant 20 ans la quasi-totalité de ses sites de production à travers le pays, le groupe français Veolia a vigoureusement réagi à ces allégations, le 28 février 2018, dans un communiqué de presse.
« Il est surprenant que toutes les instances de contrôle des autorités publiques telles que l’Autorité de régulation du secteur de l’eau et de l’énergie, le ministère de l’Eau et de l’énergie ou encore la Direction de l’environnement n’aient jamais mis en lumière de dégâts environnementaux, alors qu’elles ont diligenté des audits tout au long de la concession. La SEEG est soumise à des audits réguliers des autorités gabonaises, plus d’une dizaine ces dix dernières années», explique le groupe francais Veolia dans un communiqué.
Afin de mieux conforter ces arguments, le groupe français fait savoir que le directeur de l’environnement du Gabon s’est d’ailleurs rendu dernièrement sur le site SEEG de Lambaréné, où il a pu constater que des améliorations techniques, notamment la construction d’un séparateur hydrocarbures, étaient déjà engagées pour renforcer le traitement des déchets hydrocarbures sur cette installation.
«Ces mêmes améliorations techniques sont en cours de construction sur les installations de Bitam, Boué ou encore Oyem», a par la suite détaillé le groupe dans un communiqué.
«Ces allégations, qui sont faites quelques jours seulement après la réquisition de l’entreprise, dénoncent donc des dégâts environnementaux sur la « quasi-totalité » des sites. Ce « diagnostic » est fait avec une rapidité non coutumière, quand l’on sait que certaines installations se situent à plusieurs jours de déplacement de Libreville. Durant les 20 ans d’exploitation, une pollution accidentelle a pu avoir lieu, par exemple à Oyem. La SEEG a pris immédiatement ses responsabilités et la zone concernée a été dépolluée, avec diligence, par des professionnels internationaux de la remédiation et du traitement des sols pollués».
Le groupe français rappelle par ailleurs que l’Etat gabonais, à travers une seule action, est représenté par deux observateurs, par ailleurs irrégulièrement nommés, au conseil d’administration de la SEEG.
«Depuis 1997, l’Etat gabonais a donc une parfaite connaissance de la réalité de la société», poursuit la même source qui fait savoir également que l’actuel ministre de l’Economie du Gabon, Régis Immongault Tatangani, a lui-même été présent de nombreuses années au conseil d’administration de la SEEG.
(Source : La Tribune Afrique)