Communiqué de presse
La récente décision d’augmenter de 133% la taxe de sûreté (dite « WZ ») propulse la part des taxes passagers dans la composition du prix des billets à des niveaux inédits au Gabon.
Cette augmentation a été décidée, le 30 Avril, sans concertation avec les opérateurs économiques et sans étude d’impact sur le trafic et la mobilité sur le territoire national.
Sa mise en œuvre au 1er Juin 2025 appelle un préavis très court au regard des modifications à effectuer sur les plateformes informatiques de réservations.
Une nouvelle fois, les compagnies aériennes sont mises devant le fait accompli et instrumentalisées en outil de collecte, subissant l’impact en termes d’image et de réputation de la hausse des billets.
Le rehaussement de cette taxe intervient seulement 12 mois après la création d’une taxe de sécurité (dite « N7 ») au profit de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (A.N.A.C), visant principalement le trafic domestique.
Elle s’ajoute aux multiples taxes aéroports dont la taxe d’infrastructure GSEZ (dite « R4 ») validée par la loi des finances rectificative en Décembre 2022 pour notamment construire une nouvelle aérogare à Libreville, construction qui n’a pas réellement débuté 2 ans et demi plus tard.
Cette inflation de taxes interroge dans un contexte où l’État a réalisé des efforts sans précédent en matière de subvention, tant aux aéroports qu’aux agences publiques.
Les efforts constants, voulus dans le cadre du projet FLYGABON, visant à proposer des tarifs attractifs se trouvent donc une nouvelle fois annihilés par des hausses de taxes passagers mais aussi par une absence de réglementation du métier d’agents de voyage en République Gabonaise.
En effet, les agences de voyage modifient les prix et les conditions associées sans sanction.
Face à cette situation et à l’approche des vacances scolaires, Afrijet/FLYGABON décide de suspendre la répercussion de la hausse de la taxe WZ, pourtant applicable au 1er Juin 2025 et de la repousser au 1er Octobre 2025.
Ce faisant la compagnie s’expose financièrement mais prend une décision courageuse, dans l’intérêt ultime des passagers.
Cette suspension est applicable aux billets qu’elle commercialise directement dans ses points de vente.
Afrijet/FLYGABON appelle, dans la concorde, l’ensemble des paries prenantes à une véritable réflexion sur le financement du transport aérien, la mesure de l’efficacité de la fiscalité, l’utilisation transparente des fonds prélevés sur les billets et les mesures d’économies budgétaires consenties par chaque agence au profit de la compétitivité de l’aviation gabonaise.