DIG/ La Provision pour investissement diversifié (PID) et la Provision pour investissement en hydrocarbures (PIH) nourrissent, ces derniers temps, bien des fantasmes dans la presse locale.
Certains, peu au fait de son fonctionnement, l’associent à une espèce de fonds sans contrôle dont se servirait au gré de ses besoins, le ministère du Pétrole du Gaz et des Hydrocarbures.
Pour le chef du département des Hydrocarbures, la méconnaissance des mécanismes du PID et PIH conduit inévitablement à des graves erreurs d’appréciation.
En effet, a rappelé Pascal Houangni Ambouroué dans son point de presse de jeudi dernier, l’article 191 de la Loi n° 011/2014 du 28 août 2014 stipule que toutes les sociétés pétrolières doivent constituer une Provision pour investissement diversifié (PID) et une Provision pour investissement en hydrocarbures (PIH).
De manière technique, la PID représente le fonds dédié aux projets de développement économique tandis que la PIH finance les investissements liés au développement du secteur pétrolier et gazier.
Selon le gouvernement, il s’agit d’une mesure qui vise à capter un pourcentage plus important des recettes issues des activités dans le secteur pétrolier, pour accroître le budget d’investissement public et poursuivre l’objectif de développement économique du pays.
Quant à l’approvisionnement des PID/PIH, elle est assurée par une part des impôts sur les bénéfices des sociétés mis sur un compte sauvegarde pour initier des projets validés par l’Etat.
Plusieurs investissements sont à mettre inscrire à l’actif des PID/PIH. Dans ce registre, on peut, entre autres, citer la rénovation de l’aéroport international de Port-Gentil, la construction de nouvelles routes vers la ville de Ngamba (Ogooué-Maritime) ou encore la réalisation de l’axe routier Loubomo-Mougangara dans le sud du pays, inauguré le 10 août 2017, par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba
« Ces provisions sont tous sauf une cagnotte gérée avec opacité. Elle fait l’objet d’une Commission paritaire de gérance chargée de sélectionner les projets et de passer les appels d’offres.
Cette commission est composée de plusieurs administrations dont la Présidence de la République ; le ministère du Pétrole du Gaz et des Hydrocarbures ; le Ministère de l’économie et d’autres ministères techniques en fonction du type de projets », a souligné le ministre Pascal Houangni Ambouroué.