DIG / Selon les dernières données compilées par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)et relayées par l’Agence Ecofin, la dépendance alimentaire de la zone CEMAC reste préoccupante.
Sur la période 2021-2023, les six pays de la communauté ont dépensé collectivement plus de 4,15 milliards de dollars (environ 2 500 milliards FCFA) pour importer des denrées alimentaires. Le classement révèle une forte disparité entre les États membres.
Le Cameroun arrive largement en tête avec 1,59 milliard de dollars d’achats (1438,7 milliards de FCFA), se classant au 15e rang des plus gros importateurs alimentaires du continent.
Il est suivi par le Gabon (904 millions $ / 506 milliards de FCFA) et le Congo (870 millions $ / 489 milliards de FCFA), deux économies dont la forte urbanisation accentue le recours aux produits extérieurs.
À l’inverse, la Centrafrique (75,7 millions $ / 42,5 milliards de FCFA ) et le Tchad (214,4 millions $ / 120 milliards de FCFA) affichent des factures bien plus modestes, reflétant à la fois un pouvoir d’achat plus faible et une structure de consommation différente.
Ces chiffres mettent en lumière la fragilité des systèmes agricoles locaux.
Alors que la zone dispose d’un potentiel arable immense, cette « hémorragie de devises » pour nourrir les populations souligne l’urgence d’accélérer les politiques de souveraineté alimentaire et de substitution aux importations.
Un défi majeur pour réduire la vulnérabilité face aux chocs extérieurs (guerre en Ukraine, inflation mondiale).




