DIG/ Le dernier démenti d’Air France sur l’amende de 5 milliards de francs infligée par les autorités gabonaises n’aura visiblement pas réusssi à étouffer définitivement l’affaire.
Les 109 passagers et les 16 membres d’équipage de l’avion Airbus A 340 de la compagnie aérienne Air Belgium assurant le vol AF926 du 12 juin 2018 pour le compte de la compagnie aérienne Air France auraient évité de justesse… le pire.
Selon un rapport confidentiel du Bureau d’enquêtes incidents et accidents d’aviation (BEIAA) sur les raisons de cet « incident », l’avion qui assurait la liaison Paris-Libreville aurait subi une importante fuite au niveau de son système hydraulique.
L’opération de vérification approfondie des documents versés au dossier par les deux partenaires Air France/ Air Belgium mettrait en mal, indique le rapport, le système de supervision et de sécurité, de la navigation aérienne EASA (European Aviation Safety Agency) obéissant aux normes et aux pratiques européennes et internationales dans un domaine ultrasensible.
Les enquêteurs auraient relevé plusieurs anomalies allant de la « tromperie sur les compétences des membres de la maintenance à l’usurpation de titre d’instructeur mécano ».
Le rapport indique également que l’appareil incriminé avait été autorisé le 3 juin 2018 par les autorités aéronautiques de Belgique pour son vol technique Bruxelles – Hong Kong, à ne transporter que 15 passagers.
Or deux jours plutôt, le 1er juin 2018, ce même appareil s’est retrouvé à transporter 109 passagers sur la ligne Paris-Libreville pour le compte d’Air France.
Fort de tous ces manquements constatés, et conformément aux textes réglementaires qui régissent le code de l’Aviation civile, le bureau d’enquête a sollicité de l’autorité aéronautique, une amende forfaitaire de cinq milliards de francs CFA (5.000.000.000 F CFA) à la compagnie Air France.