DIG/ Malgré les efforts du gouvernement pour augmenter la production agricole, le commerce agricole du Gabon reste entravé par des goulots d’étranglement structurels liés à la faiblesse des infrastructures d’appui, au nombre élevé d’intermédiaires et à l’incertitude des prix.
En effet, l’indice de performance logistique (IPL) de la Banque mondiale met en évidence une dégradation de la performance logistique globale du Gabon depuis 2010, notamment en ce qui concerne les douanes et la qualité du service logistique.
Au cours de la dernière décennie, la logistique commerciale du Gabon était à la traîne par rapport à d’autres pays de la CEMAC, l’indice de performance logistique (IPL) global de 2018 équivalant à celui de la République centrafricaine (RCA).
« Cette situation est due à un ensemble des lacunes majeures en matière d’infrastructures et de dysfonctionnements administratifs.
Par exemple, les grands marchés urbains souffrent de la mauvaise qualité des infrastructures de marché, qui semblent être accaparées par les élites et les intermédiaires locaux (notamment en ce qui concerne les installations de stockage).
Le processus de commercialisation des produits agricoles au Gabon compte au total plus de 16 étapes (de la production à la consommation finale) et crée donc des inefficacités supplémentaires dans le commerce des produits agricoles.
En outre, les acteurs du marché subissent l’impact négatif de l’incertitude des prix qui résulte souvent de l’inadéquation entre l’offre et la demande de biens ainsi que de la présence d’opérateurs étrangers, et qui est exacerbée par l’absence d’un système d’information sur le marché pour la diffusion des prix », indique la Banque mondiale dans son dernier rapport.