DIG/ Alors que les prix des produits alimentaires ont explosé de plus de 30%, voir 80 % dans toutes les surfaces commerciales du pays, l’exécutif tente de juguler, tant bien que mal, cette bombe sociale qui cogne à sa porte.
Au terme de 3 mois d’âpres négociations, le gouvernement et les opérateurs économiques de la filière des produits alimentaires de première nécessité importés sont finalement tombés d’accord.
Les deux parties ont signé, le jeudi 15 septembre 2022, un protocole d’accord pour une application optimale d’une nouvelle mercuriale des prix.
Cette nouvelle mercuriale fixe les prix plafond aux stades gros, demi-gros et détail de 48 produits alimentaires importés, des catégories viandes, volailles, poissons, conserves, riz et produits laitiers.
Prévue prendre effet à compter du 1er octobre 2022, elle prend en compte quatre éléments principaux : le niveau actuel des prix des produits cibles sur le marché international ; l’application d’un taux global réduit (TGR) de 5% au cordon douanier pour lesdits produits, à l’exception du riz et du lait qui demeureront à 0% en conformité avec une disposition fiscale introduite dans la loi de finances rectificative 2022 ; l’application d’un abattement de 60% de la valeur en douane du fret maritime et le plafonnement des marges globales sur la distribution à 24,5% à l’exception du riz et du lait qui seront à 15%.
Pour veiller à l’application des prix, une brigade mixte de contrôle sera mise en place. Ces derniers vont sillonner les marchés, afin de s’assurer de l’application de cette mesure.
Un numéro vert gratuit (8085) fonctionnel de 7h30 à 20h a été également mis en place pour permettre de signaler aux services compétents la non-application de la nouvelle mercuriale.
«Cette nouvelle mercuriale, qui durera six mois, fera l’objet d’une révision», a souligné Nicole Jeanine Lydie Roboty.