Inflation : Les prix ont grimpé deux fois plus vite au Gabon que dans la zone Cémac en 2017

DIG/ Avec l’augmentation des prix du carburant et son effet domino sur les autres postes de dépenses, l’année 2018 s’annonce pire que l’année 2017.

Selon les données compilées de la Direction générale de la Statistique et de la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, en 2017, le taux d’inflation moyen du Gabon est resté au-dessus de la moyenne de la Cemac. Soit 2,7 % au Gabon contre 1,4 % dans la sous-région.

« Le taux d’inflation s’est situé à +2,7% en 2017 contre +2,1% en 2016. Un cran largement au-dessus de la moyenne de la zone Cémac (1,4%).Cependant, le critère de convergence de la Cemac relatif au taux d’inflation a été respecté en 2017 comme sur les trois dernières années », indique la Direction générale de la Statistique. Avant d’ajouter :

« L’inflation sous-jacente a continué de croitre en 2017. Elle est passée de 2,0% en 2016 à 4,6% en 2017. Comparativement à nos principaux partenaires économiques, le différentiel d’inflation est défavorable au Gabon en 2017. En effet, les écarts d’inflation se sont situés comme suit : +0,9% pour la Chine, +1,5% par rapport à la France et +0,6% par rapport aux Etats-Unis.

Raisons* Les tendances inflationnistes découleraient de l’évolution des postes suivants : (1) L’accélération des prix du poste « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+9,9% contre +1,4% en 2016), en raison des perturbations causées par la pénurie d’eau dans certaines villes (baisse de l’offre) ; (2) L’augmentation des prix dans les transports (+4,2% contre +10,5% en 2016) soutenue principalement par la mesure de libéralisation des prix à la pompe des produits pétroliers aux consommateurs entre 2016 et 2017 (en moyenne +7,7% à 605 FCFA le litre d’essence en 2017 et +9,4% à 540 FCFA pour le litre de gasoil) et à la baisse de l’offre de transport (problèmes financiers de la Sogatra, etc.); (3) Et enfin, la forte hausse des prix de l’enseignement (+12,6% contre +3,9% en 2016) en lien avec l’augmentation des frais d’inscriptions dans les établissements primaires et secondaires du secteur public ainsi que dans l’enseignement supérieur par rapport à la même période en 2016.

 

 

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire