DIG/ L’opération anti-corruption Mamba n’aura pas réussi à faire reculer la corruption au Gabon. Encore moins la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite dont ses membres assurent illégalement leur mandat expiré…depuis 6 mois.
D’après le dernier rapport de l’ONG Transparency International publié le 29 janvier 2019, le Gabon a, une nouvelle fois, dégringolé dans le classement mondial de l’Indice de perception de la corruption (IPC).
Le pays se classe désormais au 124e rang mondial sur 180 pays répertoriés avec un médiocre score de 31/100 contre 32/100 en 2017.
En 2017, le Gabon avait déjà perdu 16 points par rapport à 2016, signe de l’échec, pour certains, de toutes les politiques mises en place pour lutter contre ce fléau.
« Une analyse croisée incorporant des données sur la démocratie dans le monde montre qu’un lien existe entre corruption et santé démocratique. Dans l’IPC, les démocraties bien établies obtiennent en moyenne un score de 75 points ; les démocraties imparfaites un score moyen de 49 ; les régimes hybrides – présentant des éléments de tendance autocratique – arrivent à un score de 35 ; et les régimes autocratiques enregistrent les pires résultats, leur score moyen atteignant à peine 30 points« , souligne le rapport de l’ONG britannique.
Seul lot de consolation, le Gabon est le pays le moins corrompu de l’espace Cemac devant la RCA (149e mondial), le Cameroun (152e), le Tchad (165e ), le Congo (166e), et la Guinée Equatoriale (172e).
En Afrique le trio de tête des nations les moins corrompus est composé respectivement des Seychelles (1er), du Botswana (2e) et du Cap-vert (3e).
Le bonnet d’âne revient à la …Somalie talonnée par le Soudan et le Soudan du Sud.
Téléchargez le classement mondial 2018 : IPC-2018-classement-global