DIG/ Malgré la décision du Tribunal de première instance de Port-Gentil l’interdisant de licencier ses six (6) employés, qui ont participé à la grève initiée par l’ONEP, le 9 Juin dernier, la Direction générale de Total Gabon a décidé de maintenir, en l’état, sa sanction.
«La Direction rappelle que le licenciement de 6 collaborateurs pour faute lourde, prononcé le 02 Août dernier, est irrévocable et que ces derniers ne font plus partie des effectifs de Total Gabon», a indiqué la Direction générale de Total Gabon dans un communiqué, daté du 10 Août 2018.
Pour l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), ce licenciement, prononcé par la Direction de Total Gabon, malgré la décision du Tribunal de première instance de Port-Gentil s’y opposant, est un affront envers la justice gabonaise.
«Cette communication de la Direction de Total Gabon signifie en quelques mots que la grève est interdite à Total Gabon, et qu’une décision de justice n’y changera rien, car le règlement intérieur de Total Gabon est au-dessus de tout», soutient Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général de l’ONEP, cité par l’Agence gabonaise de presse.
Aussi, pour protester contre le licenciement des 6 employés de Total, l’ONEP invite l’ensemble des employés de cette entreprise à se mobiliser pour une éventuelle grève.
«Cette seule affirmation devrait suffire pour faire comprendre aux travailleurs que s’ils se taisent, ils acceptent d’être des esclaves de l’employeur. Elle (affirmation) devrait suffire à elle seule pour lancer un mot d’ordre de grève au sein de Total Gabon. La mobilisation est en cours via des assemblées générales internes», déclare le secrétaire général de l’ONEP.
Craignant que l’attitude de Total Gabon fasse école dans d’autres entreprises pétrolières, l’ONEP invite tous les travailleurs du secteur pétrolier à la mobilisation «en vue de stopper ce projet machiavélique conduit par Total Gabon et visant à la fois la liquidation de l’ONEP et la fin de toute forme de revendications des travailleurs de notre secteur (…) car c’est de l’avenir des travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes dont il s’agit».
(Source AGP/Union)