DIG/ Dans le cadre de la troisième phase du programme d’appui aux réformes économiques et financières (PAREF III), le ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga et le responsable pays de la Banque africaine de développement (BAD), Robert Masumbuko ont signé un accord de prêt d’un montant de 65,6 milliards de francs CFA (100 millions d’euro).
Ce financement de la Bad, qui intervient au titre des prêt-programmes prévus au budget de l’Etat pour l’année 2018, devrait permettre de juguler les contraintes de liquidité générées par la mise en vigueur tardive desdits prêts, au regard des engagements prioritaires de l’Etat et de la mise en œuvre des réformes indispensables à la restauration des équilibres macro-économiques et budgétaires du Gabon.
« C’est un appui institutionnel que la Bad nous apporte dans le cadre de nos réformes, parce qu’il est important que nous ayons des financements», a expliqué Jean Marie Ogandaga.
Cependant, l’entrée en vigueur de ce prêt est subordonnée à la ratification prochaine du présent accord par le Parlement. Le décaissement effectif pourrait intervenir au cours du mois prochain.
« Au travers de cet appui budgétaire, nous nous tenons au côté du Gabon et, deuxièmement nous sommes vraiment impressionnés et satisfaits des réformes structurées que le gouvernement conduit actuellement parce que nous pensons qu’elles vont vraiment apporter le changement structurel que le pays a besoin », a souligné Robert Masumbuko.
Au-delà des appuis budgétaires, qui vont pour le trésor, le rôle premier de la Bad est le financement de l’économie réelle.
« Ici au Gabon en 2019, nous allons pouvoir signer un accord de financement de l’ordre de 150 millions d’euros pour la construction et la mise en route des centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui. C’est sera au-delà de 100 MW supplémentaire », a ajouté le représentant de la Bad.
Soutien* Avec un portefeuille actif estimé à 763,3 millions d’euros, le Gabon est l’un des trois principaux clients de la Banque africaine de développement. Les activités financées par la Banque au Gabon dans le cadre de son Document de stratégie pays (DSP) pour la période 2016-2020 sont en cohérence avec le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) et les High 5 de la Banque.
Au cours des années 2016 et 2017, la BAD a accordé deux appuis budgétaires au Gabon, pour soutenir les réformes du pays destinées à rétablir sa stabilité macroéconomique après l’effondrement des cours du pétrole et à redresser ses finances.
Cependant, le retour à l’équilibre tarde, et la persistance des déficits budgétaires en 2018 a conduit les autorités gabonaises à solliciter un appui complémentaire.