DIG/ D’après les projections actuelles du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques régionales, la dette publique de l’Afrique subsaharienne devrait atteindre 65 % du PIB d’ici la fin 2020.
C’est dans les pays exportateurs de pétrole dont fait partie le Gabon qu’elle devrait s’accroître le plus fortement, souligne le fonds.
« La capacité des pays d’Afrique subsaharienne à supporter le poids de leur dette est de plus en plus mise à mal.
Compte tenu du repli de l’activité économique et du soutien des pouvoirs publics au secteur privé dans le contexte de la Covid‑19, les recettes publiques en 2020 devraient être inférieures de quelque 2,3 points de pourcentage du PIB aux projections antérieures à la COVID‑19.
Sous l’effet conjugué de cette insuffisance de recettes et de la hausse du service de la dette, le ratio service de la dette/recettes augmentera, passant de quelque 22 % selon les projections d’avant la COVID‑19 à environ 27 % d’après les projections actuelles.
L’augmentation est particulièrement notable pour les pays exportateurs de pétrole », indique le Fonds.
Selon les dernières analyses de viabilité de la dette des pays à faible revenu effectuées par les services de la Banque mondiale et du FMI, 11 pays d’Afrique subsaharienne présentent actuellement un risque élevé de surendettement, et 6 pays d’Afrique subsaharienne sont en situation de surendettement.
Parallèlement, la vulnérabilité des pays ayant accès aux marchés s’est accrue, faute d’un regain d’appétence des investisseurs pour les pays d’Afrique subsaharienne et d’une reprise des émissions pour le moment.
Les initiatives en cours visant à répondre aux besoins immédiats de liquidités pourraient s’avérer insuffisantes, et des mesures plus audacieuses seront nécessaires.