DIG/ Mais d’où sortent finalement les statistiques sur le taux d’endettement du Gabon évalué à 58 % du PIB en 2023 présentées par le Directeur général de la Dette, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi et le ministre de l’Economie et des Participations Mays Mouissi lors de l’émission « Les Grands Dossiers » sur Gabon Première en mars 2024 ?
Selon le Fonds, en 2023, la dette du Gabon représentait 70,5 % du PIB et non… 58 % comme le soutiennent le duo Mouissi-Ntoutoume Ayi.
Comment expliquer un tel écart de calcul ? Qui dit vrai entre l’institution de Bretton Woods et les 2 hauts fonctionnaires de la Transition ?
Surtout que toutes les données macroéconomiques publiées par le Fonds dans son rapport ont été validés…par les autorités gabonaises, indique l’institution.
Alors que la toile s’enflamme sur le sujet en invitant le ministère de l’Economie à faire toute la lumière sur la question, le rapport contradictoire du Fonds monétaire international fait encore craindre le pire sur le niveau d’endettement du Gabon pour l’année 2024 et 2025.
Selon les projections du Fonds, la dette publique du Gabon va atteindre sous l’ère de la transition 73,1 % du PIB en 2024 avant de frôler les…80% en 2025 (78,9 %).
Pour rappel, dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan national de Développement de la Transition (PNDT) évalué 4536 milliards de francs sur 3 ans, les autorités de la Transition prévoient d’emprunter sur la période 2024-2026 1276 milliards FCFA soit en moyenne 425 milliards de francs par an.
Sources : Autorités gabonaises, et estimations et projections des services du FMI.