DIG/ Dans un entretien accordé, le 8 août 2018 au quotidien L’Union, le directeur général adjoint de la Financière africaine des micro-projets, Léonard Gassre, a indiqué que l’entreprise de micro-finance va se séparer de 19 de ses employés pour des raisons d’ordre économique.
« Notre établissement procède actuellement à un licenciement économique. Nous avons, pour ce faire, saisi les administrations compétentes et obtenu les autorisations nécessaires pour mener à bien cette opération dans le respect des lois et réglementations en vigueur dans notre pays. Sur un effectif de 215 personnes, seulement 19 vont être remerciées.
Cette décision se justifie pour deux principales raisons : La première pour répondre à la correspondance du ministère du Travail sur les conditions d’emploi des étrangers, tandis que la deuxième fait suite aux recommandations de la Cobac sur la maîtrise des charges d’exploitation comparativement à nos produits. En effet, avec un niveau de surliquidité perceptible, il est important que l’augmentation de nos produits s’accompagne avec les bénéfices plus importants, afin d’améliorer nos ressources propres, gage de notre crédibilité face à la communauté financière nationale et internationale », a expliqué Leonard Gassre.
En dépit de la sévérité de la crise, la Financière africaine de micro-projets ne va pas pour autant réduire son portefeuille d’investissements au Gabon. Selon son directeur général adjoint, plusieurs projets sont à l’étude avec une expansion de ses services dans d’autres localités du pays.
« Finam a été créée en 2005 avec une seule agence et un effectif de 8 personnes. Aujourd’hui, 13 ans plus tard, même avec un dégraissement d’effectifs, nous en sommes encore à 196 personnes.
Avec les objectifs stratégiques du Conseil d’Administration, à l’horizon 2020, Finam doit pouvoir couvrir l’ensemble des provinces du Gabon. Une telle ambition, vous en conviendrez avec moi, ne peut se réaliser avec une nouvelle réduction d’effectifs. Nous allons forcément recruter de nouvelles personnes, renforcer l’effectif en fonction des besoins et pour cela, nous aurons besoin de la qualité.
A court terme, nous envisageons le renforcement de la monétique et la digitalisation de nos services pour davantage d’accessibilité de nos produits et services à la clientèle.
En termes d’extension de notre réseau d’agences, l’année 2019 connaitra l’avènement de la Finam dans la province de l’Ogooué- Ivindo et plus précisément à Makokou.
A moyen terme, Finam étudie actuellement les possibilités de création d’une école de formation pratique sur les métiers de la Mincro-fiance afin de partager l’expérience accumulée au fil des années et de renforcer les capacités et compétences des jeunes gabonais qui s’intéressent à cette filière », a t-il souligné.
