DIG/Alors que beaucoup d’entreprises se plaignent de la trop forte pression fiscale de l’Etat et de la persistance de la parafiscalité qui mettent à mal leur trésorerie, pour la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), cette situation contre-productive pour la pérennité financière des entreprises invite le gouvernement à adopter au plus vite des réformes.
Dans un entretien exclusif accordé au quotidien L’Union, le président de la FEG, Henri-Claude Oyima, sans langue de bois, n’a pas caché son agacement :
« Notre postulat au sein de la FEG est qu’il faut relancer l’économie en créant un meilleur climat des affaires. La santé financière des entreprises gabonaises est aujourd’hui tributaire d’un dispositif fiscal contraignant, manquant de clarté et de souplesse.
Nous pensons donc que le Gouvernement de la République devrait impulser encore davantage des réformes structurelles, dans le domaine de l’allègement fiscal, de l’iniquité fiscale, de la maîtrise des subventions, de la flexibilité du code du travail, de la relance des grands travaux dans les bâtiments administratifs de l’Etat, de la création d’une Banque d’Investissement, de la révision de la règlementation des changes, de l’inclusion financière, de la maîtrise de la dépense publique pour ne citer que ces dernières.
Mais également, toute chose qui ouvrirait le champ au développement de l’entreprenariat et de l’investissement privé national.
La FEG a émis des propositions concrètes destinées à l’amélioration de la situation actuelle.
Parmi ces propositions, il y a la mise en place d’un mécanisme de crédit d’impôt. Nous pensons que cette disposition fiscale permettra aux entreprises d’optimiser leur performance ainsi que leur compétitivité », a indiqué Henri-Claude Oyima.