L’effondrement de 50 % des cours du minerai de manganèse sur les marchés internationaux met à rude épreuve le Complexe métallurgique de Moanda(C2M).
Selon son directeur Johanne Carette, la conjoncture actuelle est pour le moment défavorable pour les 2 produits phares de l’usine : le sillico-manganèse et le manganèse métal.
« J’irai même jusqu’à dire pour l’ensemble de l’activité minière. C’est malheureusement une situation classique pour ce type d’industrie qui connait des cycles. Nous sommes au creux du cycle actuellement et sans doute pour l’année prochaine. Et, malgré les difficultés du démarrage, nous devons nous efforcer de maitriser au mieux nos dépenses pour assurer notre viabilité économique », a indiqué Johanne Carette.
Malgré cette conjoncture défavorable, la production de Silico-manganèse a commencé à se stabiliser et les 2 fours fonctionnent à environ 65% de leur capacité nominale.
Ils devraient atteindre leur pleine capacité en volume et en qualité vers la fin 2016. Quand à la production de Manganèse Métal, elle se situe encore aujourd’hui à moins de 30% de sa capacité nominale.
« C’est un procédé plus complexe et sa mise au point industrielle et la formation sur le terrain du personnel prennent du temps. Nous comptons atteindre les performances nominales en volume et qualité après 2 ans de fonctionnement, soit vers la mi-2017 », a rassuré le directeur du C2M.
En dépit de l’absence de contrats de fourniture régulière de clients attitrés, l’essentiel de la production du C2M est vendu en Europe et au Japon.