Le Gabon instaure une taxe environnementale pour « responsabiliser » les secteurs à fort impact

DIG / Dans le cadre du renforcement de sa politique environnementale, le Gabon a institué une taxe sur la protection de l’environnement, ciblant spécifiquement les acteurs économiques dont les activités génèrent des risques ou des déchets polluants.

Cette mesure, inscrite dans la législation fiscale, s’applique aux sociétés industrielles, pétrolières, minières, aux producteurs et importateurs d’emballages plastiques, ainsi qu’aux entreprises manipulant des produits chimiques, lubrifiants ou déchets dangereux.

Le montant de la taxe est fixé en fonction des volumes ou poids concernés :

-500 FCFA/kg pour les emballages plastiques et les produits non biodégradables,

-5 000 FCFA/m³ pour les minéraux extraits,

-2 500 FCFA/tonne pour les déchets industriels ou hospitaliers,

-500 FCFA/litre pour les lubrifiants et produits chimiques.

Toutefois, la loi prévoit des exonérations significatives pour les ménages (notamment sur le gaz et le pétrole lampant), les coopératives agricoles, les établissements publics, les acteurs de l’économie rurale, ainsi que pour les intrants liés aux énergies renouvelables et la fabrication artisanale de savon.

Cette taxe vise à internaliser les coûts environnementaux des activités polluantes, tout en encourageant des pratiques plus durables dans des secteurs clés de l’économie gabonaise — en particulier l’industrie extractive et la gestion des déchets.

Elle s’inscrit dans une logique de transition écologique alignée sur les engagements nationaux en faveur de la préservation du patrimoine naturel, l’un des piliers du modèle de développement « Gabon Vert ».

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La Redaction

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