DIG / Le Gabon figure parmi les cinq premiers importateurs africains de volaille russe, aux côtés du Bénin, de la RDC, du Ghana et de la Guinée.
Selon l’agence russe Agroexport, les exportations de viande de volaille vers l’Afrique ont triplé en valeur sur les huit premiers mois de 2025, atteignant plus de 27 millions de dollars, dont une part significative destinée au marché gabonais.
Cette dépendance aux importations — notamment de poulet congelé — illustre un paradoxe : malgré des conditions agro-climatiques favorables, le Gabon peine à assurer sa sécurité alimentaire dans le secteur avicole.
Le pays importe actuellement plus de 90 % de sa consommation de volaille, au prix fort en devises et avec un impact limité sur l’emploi local.
Face à ce constat, les autorités gabonaises ont lancé une stratégie ambitieuse de souveraineté alimentaire, visant à mettre fin en janvier 2027 à l’importation massive de poulet de chair. Le plan repose sur :
-La création de fermes avicoles industrielles intégrées ;
-L’octroi de subventions et de facilités fiscales aux éleveurs locaux ;
-Le développement de chaînes de transformation et de distribution nationales.
L’objectif est clair : transformer le Gabon d’un marché captif en un pôle régional de production avicole, capable non seulement de nourrir sa population, mais aussi d’exporter vers les pays voisins.
Dans cette optique, les importations actuelles, bien que nécessaires à court terme, ne doivent plus être une fin en soi — mais un levier transitoire vers une véritable indépendance alimentaire.
