DIG/ Sur les 6 premiers mois de l’année 2018, tous les postes de dépense majeurs des foyers (Alimentation, eau, électricité, transport, santé, enseignement) ont augmenté inexorablement, fragilisant davantage le pouvoir d’achat, déjà assez faible, des ménages.
En dépit de toutes les actions menées (plafonnement et encadrement des prix de certains produits de première nécessité s) pour stopper cette inflation galopante, le ministère de l’Economie semble impuissant.
En effet, selon l’Indice harmonisé des prix à la consommation ( IHPC ), les tensions inflationnistes observées depuis le quatrième trimestre 2017 sont restées persistantes à fin juin 2018.
Sur les six premiers mois de l’année, le taux d’inflation mesuré par l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) s’est situé à 3,6% contre +3,4% sur la même période en 2017. Une progression de 4,5% des prix a été observée au second trimestre 2018 contre 2,7% au premier trimestre de la même année.
Par fonction, la hausse des prix provient essentiellement des postes suivants : produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,6%) ; logement, eau, gaz, électricité (+3,4%) ; meubles, articles de ménages, entretien (+3,9%), ; santé (+4,3%) ; transport (+6,3%) ; communications (+12,9%) ; loisirs et cultures (+6,3%) et enseignement (+34,8%).
L’accroissement des prix des produits alimentaires est principalement prononcé sur les pains et céréales (+2,0%), lait, fromage et œufs (+3,0%) ; légumes et tubercules (+2,5%).
Explications* D’après la direction générale de la Statistique (DGS), ces évolutions reflètent la tendance à la hausse des cours internationaux de ces produits. La hausse des prix de transport découle notamment de la baisse de l’offre de transport en commun urbain (opérations de contrôle municipal des documents de transport) et de la hausse de prix des carburants à la pompe entre janvier et mai 2018 (+10,8% pour le litre d’essence et +13,0% pour le litre du gaz).
L’augmentation des prix de la fonction « Logement, eau, gaz et électricité » provient de la progression des coûts de fuel en lien avec la forte consommation de carburant par les unités de production d’électricité (centrales thermiques). L’accélération des prix dans les Communications (+12,9%) concerne essentiellement le matériel de communication.
La hausse des prix dans l’Enseignement, amorcée depuis septembre 2017, s’explique par l’augmentation des frais d’inscription dans les établissements secondaires et supérieurs.