« L’encre du courage » : L’ouvrage autobiographique poignant de Jean-Fidèle Otandault

DIG/ Le timing et le contexte politique auraient d’emblée laisser croire à un ouvrage témoignage sur les évènements du 30 août 2023 et le basculement du pays dans l’ère de la transition. Ou encore, comme certains le prédisaient, à une prise de position sur le débat houleux lié la nouvelle constitution et au référendum à venir.

Mais il n’en est rien.

A travers son tout premier ouvrage littéraire intitulé « L’encre du courage. De la page blanche au destin politique », Jean-Fidèle Otandaut (59 ans) livre un récit autobiographique poignant et riche en anecdotes, sur sa vie, son parcours professionnel et son entrée inattendue dans l’arène politique.

Un hymne à la persévérance, au courage et au travail que l’auteur veut transmettre à travers son histoire personnelle, aux générations actuelles et futures grisées par l’ambition « du tout, tout de suite ».

Un ouvrage de 123 pages qui vous plonge en 3- 4 heures de lecture dans l’univers d’un jeune garçon insouciant d’un quartier déshérité de Port-Gentil, « arraché » très jeune des mains de sa grand-mère maternelle par son père originaire du Bénin avant de regagner les rives de la seine où il forgera l’une des carrières professionnelles les plus exceptionnelles des Gabonais de sa génération.

Premier gabonais inscrit au Tableau de l’ordre des experts-comptables de Paris-Ile-de-France, Jean-Fidèle Otandault va connaître une carrière aussi brillante que fulgurante en occupant des postes-clés dans des entreprises les plus prestigieuses de l’hexagone (Comptable principal à la banque générale de Commerce de Paris, directeur financier au sein du groupe Total…).

Avant certainement le grand basculement de sa vie en 2010-2011 où il est courtisé à Paris par un certain…Ali Bongo Ondimba, fraichement élu président de la République du Gabon, qui tient coûte que coûte, à lui confier la mission de reformer les comptes de l’Etat.

Hésitant au début car attaché à sa liberté entrepreneuriale et aux engagements contractuels du cabinet d’expertise comptable qu’il a fondé, Jean-Fidèle Otandault va pourtant céder à l’appel de la patrie.

« Moi, fils d’un immigré béninois et d’une mère gabonaise, moi le Gabonais au sang mêlé, élevé par ma grand-mère maternelle, fils du Grand-village, quartier déshérité de Port-Gentil, ma miraculeuse réalité n’est pas à bout de mes rêves!!.

Le président attendait de moi que je transfère dans la gestion publique les process en vigueur dans le privé où on est rompu aux permanentes évaluations de performances. Là résidait le véritable intérêt de ma mission. Légitimer l’Etat devenait mon indispensable règle de vie », raconte t-il.

Ainsi en 2011, il est nommé Directeur général du contrôle financier. En 2013, la Présidence lui confie la conduite de la réforme du contrôle budgétaire et devient par la suite Directeur général de la Direction du contrôle des ressources et des charges publiques (DGCRCP).

Fin 20214, il est promu Directeur général du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), fruit de la fusion de 3 directions stratégiques.

En 2017, c’est la consécration. Il fait son entrée au gouvernement en qualité de ministre d’Etat chargé du Budget et des Comptes publics avant d’occuper deux ans plus tard en 2019, le poste de ministre des Investissements chargé du partenariat public-privé.

En 2018, il est élu député du 2e arrondissement de Port-Gentil.

C’est toute cette expérience de vie que l’auteur passionné de lecture et de gastronomie tient à offrir comme témoignage à la jeunesse et plus largement à toutes les personnes qui doutent encore de leurs capacités et qui sont en perpétuelle quête d’inspiration afin de réaliser leur plus grand rêve.

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La Redaction

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