DIG/ Selon une étude publiée par des chercheurs de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le secteur bancaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est «extrêmement vulnérable aux chocs liés au prix du pétrole».
Cette situation peut avoir une influence pouvant atteindre 60% de la valeur de la stabilité bancaire (ISB).
Intitulée «Stabilité bancaire et stabilité macroéconomique dans la CEMAC», cette étude montre que les déséquilibres macroéconomiques de la sous-région affectent la stabilité de son système bancaire, engendrent des chocs susceptibles d’induire l’instabilité pouvant expliquer en moyenne 15% des fluctuations dans la zone.
Depuis la chute des cours du baril en 2014, la valeur de la stabilité bancaire annuelle de la Cemac a connu une dégradation.
Toutefois, elle est restée dans la zone de risque modéré. Par ordre de fragilité croissante au cours des récentes années, le Cameroun détient le secteur bancaire le plus solide. Il est suivi de la RCA, du Congo, de la Guinée Équatoriale, du Gabon et du Tchad.
Notant la forte dépendance de toutes les composantes (réelle et financière) des économies de la sous-région à la dynamique des cours du pétrole, principal produit d’exportation de la sous-région, l’étude souligne que le système bancaire de la Cemac a connu une grande phase de stabilité, marquée par une surliquidité, à la suite du boom pétrolier du début des années 2000. L’assèchement de la liquidité est intervenu avec la chute drastique des cours du pétrole enregistrée dès mi-juin 2014.
Le poids du pétrole en zone Cemac atteint, selon les chercheurs, près de 40% au bout de 8 trimestres. Autrement dit, à l’issue d’un choc négatif et persistant sur les prix du pétrole, 40% des réserves peuvent être affectées au bout de 2 ans.
(Source : Gabonreview)