DIG/ Les mesures d’austérité prises lors du Conseil des ministres du 21 juin 2018 ne cessent de s’allonger au point de plonger la majorité des fonctionnaires gabonais dans une incertitude sur leur avenir.
Si certaines mesures liées à la réduction des rémunérations « exorbitantes » et des effectifs pléthoriques des cabinets ministériels sont salutaires, d’autres sont de nature à provoquer des soulèvements populaires ou à créer de graves dysfonctionnements au sein de l’administration gabonaise.
Parmi ces nouvelles mesures prises par l’Etat figure la mise sous « bon de caisse » des agents publics dès la fin du mois de juillet « afin de s’assurer de la présence effective des agents et leur reconnaissance par leur responsable hiérarchique », s’est justifié le porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni, au cours de conférence de presse hebdomadaire organisé le 25 juin 2018 au palais du Bord de mer.
Néanmoins, cette décision provoque l’ire des agents de l’Etat ayant déjà fait la mauvaise expérience de la mise sous bon de caisse.
« En tous cas pour nous, ce n’est pas une bonne affaire parce que déjà mettre les agents sous bon de caisse va occasionner beaucoup de cafouillages et des perturbations. Pour récupérer les bons de caisse, les agents vont encore subir des longues files d’attente. Ce sera vraiment un cafouillage », peste un fonctionnaire.
Même son de cloche pour un autre agent. « Mais ça ne se justifie pas parce qu’on ne peut pas faire une chose et son contraire. Les gens étaient au départ sous bon de caisse. Ensuite on a demandé aux gens d’aller dans les banques. Maintenant on ramène encore les gens sous bon de caisse, moi je ne sais pas comment expliquer cela ».